“Le confinement n’a pas d’influence majeure sur la vie sous-marine”

“Le confinement n’a pas d’influence majeure sur la vie sous-marine”

François SARANO s’exprime dans un entretien donné au site Spheres magazine avec Simon ROSSI et publié le 17 Avril 2020, que nous vous invitons a retrouver en intégralité ici :https://spheresmagazine.com/index.php/2020/04/17/le-confinement-na-pas-dinfluence-majeure-sur-la-vie-sous-marine-entretien-avec-francois-sarano-2/

dont voici quelques extraits :

François Sarano, dans votre livre “Réconcilier les hommes avec la vie sauvage”, paru en janvier 2020, il y a un chapitre intitulé « Qui est le plus fort ? » Votre réponse : “les microbes et les virus….”

“En effet c’est une question qu’on me pose souvent, en s’attendant à ce que je sacre le requin, l’orque, ou l’homme. Je réponds alors en montrant une photo que j’ai prise, où l’on voit une orque mâle d’une envergure titanesque tenant dans sa gueule un jeune lion de mer. Tout semble montrer la supériorité de l’orque. Mais en observant de plus près, on remarque sur la mâchoire droite une énorme nécrose bactérienne…dont l’animal est mort quelques semaines plus tard. Prenons donc un peu de recul : la force musculaire n’a aucun sens. Évidemment, les maîtres du monde sont les microbes, les virus et les bactéries. Ce sont eux qui peuplent le monde. Ils se reproduisent très vite et ont une capacité d’adaptation phénoménale, quand ce n’est pas eux qui provoquent d’énormes changements et nous forcent à nous adapter  – comme on peut le voir aujourd’hui. Notre arrogance vient de notre foi en la médecine qui, croyons-nous, est la solution à tous nos problèmes. Elle a réalisé des exploits impressionnants depuis moins d’un siècle, c’est vrai. Mais un siècle est un fragment de seconde à l’échelle de la planète. La supériorité des virus et des microbes est incontestable à plus grande échelle.”

(c) F.SARANO

Le virus qui nous maintient à domicile depuis plusieurs semaines n’a pas les mêmes effets sur tous les êtres vivants. On parle beaucoup d’une renaissance de la faune et de la flore depuis qu’une bonne partie de l’humanité est confinée. Partagez-vous ce constat ?

“Nous ne pouvons tirer aucune conclusion. Cette vision des choses est de l’instantané. C’est une opinion toute faite pour ceux qui, soudainement, s’aperçoivent qu’il y a du vivant autour d’eux. Parce que quelques animaux s’aventurent là où ils n’avaient pas l’habitude d’aller, et parce qu’effectivement l’humanité a du temps pour observer son environnement. Mais la nature ne vit pas au rythme de BFM TV. Pour ce qui est de la vie sous-marine, on ne peut pas dire que le confinement ait une influence majeure. D’ailleurs je peux aussi vous dire qu’en ce moment même, il est probable que des braconniers s’en donnent à cœur joie.

Pourtant vous parlez souvent de la capacité de résilience insoupçonnée des océans.

“C’est vrai, mais cela ne veut rien dire si l’on ne mesure pas cette résilience en années. Il faut du temps long, plusieurs dizaines d’années, voire plusieurs générations pour que des réserves se reconstruisent. Le seul aspect positif de la situation actuelle est que cela permet de recréer un peu de lien à titre individuel. Du lien avec ses proches, et du lien avec la nature. Cela passe par des choses toutes simples, comme un mieux-être familial ou remettre ses pieds nus dans l’herbe humide. Il manque toutefois deux éléments essentiels : la longue durée et l’action politique collective. Sans ça, la logique de non-consommation ne durera pas.”

Difficile d’avoir cet accès à la nature, même individuel, lorsque l’on est confiné dans un immeuble.

“C’est vrai, mais le rôle des privilégiés qui peuvent le faire est justement de témoigner. Pour le reste, on est dans le domaine de l’action politique : il faut changer nos villes, mettre de la nature partout, et faire disparaître le béton. Parce que je vous l’assure, cette demande de nature est réelle. Elle hurle aujourd’hui. Il ne s’agit que d’y répondre.”

Quel rôle le monde de la plongée peut-il jouer dans cette réconciliation avec la vie sauvage : précurseur ou mauvais élève ?

“Avant tout, nous avons un rôle de témoignage. Nous voyons ce que 99% de la population ne voit pas. En fait, plus qu’un rôle, c’est un devoir. Nous devons alerter sur ce que nous voyons : les effets de la pollution, ou le drame du plastique. J’ai commencé à plonger en mer dans les années 70, à l’ouest de Marseille, dans un endroit qui s’appelle le Cap Couronne. Quand je relis mes carnets de plongée de cette époque, je note que la vie sous-marine était abondante. Nous voyions des langoustes, des homards, et même des petits requins. Aujourd’hui, c’est terminé à cause de notre inconscience et il faut le dire. Sans cesse, il faut alerter. Mais il nous faut aussi raconter les belles histoires et les progrès. Autrement, on tombe dans les travers de la collapsologie, qui est à mon sens contreproductive.”

Pourtant vous avez créé, avec votre association Longitude 181, une Charte Internationale du Plongeur Responsable. C’est bien qu’au-delà du témoignage, la plongée doit avoir un regard critique sur elle-même.

“Contrairement à ce que l’on croit, la plongée ne pollue pas tellement, mais nous avons en effet créé cette charte pour combattre de mauvaises pratiques, qui ont encore cours aujourd’hui. Par exemple, toucher et dégrader les fonds marins, ou encore ignorer les populations locales, les pêcheurs et les riverains auprès de qui nous avons beaucoup à apprendre.”

Propos recueillis par Simon Rossi.

Le Business des espèces marines menacées, épisode 1 : Les concombres de mer

Le Business des espèces marines menacées, épisode 1 : Les concombres de mer

L’association Robin des Bois ayant édité chez Arthaud en octobre 2019, un “Atlas du business des espèces menacées”, nous vous en livrons les extraits concernant les espèces marines dans une série d’articles à suivre au fil de nos Newsletters. Aujourd’hui, le concombre de mer…

Des magiciens dans la spirale de l’extinction

A l’âge de deux ans, les femelles libèrent en période de frai 1 à 10 millions d’oeufs et nourrissent ainsi d’innombrables espèces de poissons. Les concombres de mer recyclent les matières organiques issues de la décomposition des algues, des feuilles de posidonies et des autres formes de vie marine en fin de vie. Ils bêchent les couches supérieures des sédiments dans les lagons, les mangroves et les baies et luttent ainsi contre l’asphyxie de leur habitat et la prolifération de planctons toxiques tout en préparant le terrain à d’autres espèces benthiques. Un concombre de mer d’un poids moyen de 200 grammes crible, ingère, digère et rejette environ 50 kg de sable et de débris par an. Sans eux, les fonds marins deviennent durs comme du béton et stériles.”

La pèche s’intensifie

“La pêche déclarée était estimée à 25 000 tonnes sur l’Océan mondial en 1983, à 90 000 tonnes en 1989, à 130 000 tonnes en 1995. A la fin de la décennie 2010-2020, la pêche annuelle officielle est estimée à 400 000 tonnes, ce qui correspond à plus d’un millier de leurs congénères.”

A qui profite le crime ?

“Eviscérés, bouillis, salés, déshydratés, séchés et réduits à 40 000 tonnes de poids sec, ils sont mis en sacs et vendus en gros au prix moyen de 100 € le kilo pour les espèces les moins prestigieuses avec des pics à 2600 et 4000 € pour celles qui sont les plus recherchées. Vingt cinq pays les exportaient en 1989, quarante neuf en 2001, soixante dix huit en 2005. Partout, les concombres de mer sont pêchés, souvent dans des conditions indignes car si en bout de chaîne ils rapportent gros aux mareyeurs, aux trafiquants, à l’industrie gastronomique et parapharmaceutique, au départ c’est la misère, voire l’esclavage. Ainsi, au Nicaragua, une vingtaine de jeunes hommes de 15 à 20 ans sont embarqués sur des bateaux de 20 mètres de long et plongent jusqu’à 70 mètres de profondeur sans protocole de décompression pour les cueillir au fond de l’eau…il y aurait deux accidents de décompression par jour. Les morts sont banales…

Et pour quoi faire ?

Des toubibs asiatiques conseillent à l’humanité de les manger cuits et accompagnés de porc pour épurer le sang, de mouton pour guérir l’impuissance, l’incontinence urinaire et les crises de foie, et de champignons pour soigner la constipation et la sénilité. Heureusement, aucun sachant ou charlatan ne leur attribue pour l’instant la capacité de remédier à la bêtise. Mais une nouvelle vague déferle jusque dans les documents de l’Union Européenne faisant des concombres de mer des médicaments contre les cancers et pour le traitement du sida…Séchés et broyés, ils sont de surcroit censés guérir les rhumatismes des chats sous la marque SeaFlex dans des pays aussi avancés que les Etats-Unis.”

Et Nous ?

Longitude 181 prône depuis sa création, l’importance absolue de chaque entité qu’elle soit marine ou non sur cette planète. Elle met en avant en permanence, l’étendue faramineuse de notre méconnaissance de l’Océan et de son peuple, notamment au niveau de l’infini complexité des écosystèmes et des interactions inter espèces. Il n’y a pas de bon et de mauvais animaux, de beau ou de laids, chacun à le droit d’exister et sa place dans le vivant. Elle prône la connaissance et met en oeuvre un large programme “Sensibiliser pour protéger” incluant une Ocean Academy, véritable Ecol’Ocean pour les générations présentes et futures.

Découvrir le programme “Sensibiliser pour protéger”

Pour en savoir plus :

http://robindesbois.org/echoppe/?product=latlas-du-business-des-especes-menacees

Patrice BUREAU

Président de L181

Rejoignez LONGITUDE 181, Porteur de la voix de L’Océan !

 

Un texte poignant pour une réflexion sur le droit de tuer : L’amer

Un texte poignant pour une réflexion sur le droit de tuer : L’amer

Dans la droite ligne du podcast publié : Droits de l’Océan – Episode 9 – , voici  un texte reçu, et confié par un de nos membres actifs, Ludovic DOUTRELEAU,  qui devrait faire réfléchir tout chasseur sous-marin. Le droit de laisser vivre est le meilleur  cadeau à offrir aux jeunes générations qui pourront s’émerveiller du monde sous-marin réel et non virtuel .

D. KRUPKA

Vice-Président LONGITUDE 181

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L’amer.           Papa, un jour tu m’as dit: aime la mer. Je ne l’ai pas oublié.

Alors aujourd’hui je t’écris, Papa, pour te dire que tu as oublié qui tu étais et d’où tu venais.

Aujourd’hui je t’écris, à toi et tous les hommes; à ceux qui ont oublié que la mer fut leur berceau; à ceux pour qui la vie est un sursaut d’espoir à dérober et à ceux qui ne prennent pas le temps de penser à demain.

Un jour tu es remonté de la mer, ivre d’aventure, avec ton arbalète et tes longues flèches d’acier. Tes longues palmes à la main, debout sur le quai, tu me regardais marcher vers toi, et il y avait dans tes yeux une sorte d’histoire d’amour mal terminée. A chacune de tes respirations je sentais la force de tes poumons retrouvant la vie terrestre, après ces instants où je te voyais disparaître dans le bleu que tu me disais tant aimer.

Et puis, j’ai vu…

J’ai vu ce loup avec ses ouïes déchirées par ta flèche et sa bouche qui semblait gober un air vide de sens.

J’ai vu cette daurade, trop petite, touchée par ton estocade.

J’ai vu ces poissons, arrachés à la vie et à la mer pour servir de trophées dans ta glacière.

Et toi, ce jour-là, tu n’as pas vu que mon monde s’était effondré. Tu n’as pas remarqué, ni ce jour-là ni les autres ensuite, que tu me montrais mort ce que je voulais voir vivant.

J’aurais aimé que tu m’emmènes voir ces créatures de la mer, que tu m’apprennes à les observer en me faufilant discrètement dans ce monde sous-marin, sans y faire effraction et sans laisser de traces, au lieu d’en faire le trophée de cette chasse triste.

Un jour, tu m’as dit, papa, que ton cœur battait avec la mer et que tu aimais ces heures à naviguer ou à marcher vers tes plongées. Tu me disais, et je te croyais, que tu respectais la mer, et que les océans abritaient des vergers sous-marins, des collines et des montagnes, de grandes plaines à l’infini habitées par tant d’espèces que sans doute nous ne pourrions les connaitre toutes. Je te voyais regarder les vagues, et je pensais que tu écoutais leur chant.

En fait, tu n’écoutais que toi. Quel est donc cet égoïsme dont tu as pris la main, ton fusil dans l’autre, pour te placer au sommet du monde vivant et blesser cette mer qui t’accueillait?

Aimer, c’est écouter et chercher à comprendre me disais-tu, mais tu ne sais plus en prendre le temps et ton ignorance te rassure grâce aux certitudes coupables qu’elle entretient.

Tu voudrais perpétuer ta race de chasseur, oubliant que la veille tu remplissais ton chariot dans une grande surface sans n’avoir jamais, de toute ton existence, connu la faim. Non, papa, tu n’es plus un chasseur, car le chasseur est mû par la nécessité, comme le prédateur. Tu es simplement un voleur, car du bout de ton fusil sous-marin, le ventre plein, tu dérobes aux rivages et à tes enfants la beauté de ce qu’ils ne pourront plus voir après ton passage. Loin d’être un héros, tu es anachronique et conquérant de pacotille d’une vie que tu crois dompter alors que le monde s’offre à toi et à tous ceux qui y habitent.

Un jour, tu m’as parlé de traditions. Où sont-elles vraiment? Tu ne sais pourtant pas vivre sans téléphone portable et tu fais tes courses au milieu d’une abondance dont tu ne t’étonnes même plus. J’ai surtout compris que les traditions que tu invoquais étaient rassurantes quand tu partais la glacière sur l’épaule et le fusil à la main.

La Terre, les Mers et les Océans sont à tous. Locataire le temps d’un week-end, tu crois qu’ils t’appartiennent parce que grâce à ton habileté tu t’es emparé avec une violence inouïe de quelques daurades qui ont croisé ton harpon. Tu aurais pu te poser la question de savoir ce qui nous arriverait si chacun partait chasser ces mêmes daurades? Tu n’as pas l’audace du chasseur intrépide que tu souhaites être, tu as juste l’arrogance mercantile de quelqu’un pour qui tout se vend et tout s’achète et l’ignorance de la pénurie – celle du long terme, celle de l’humanité et du respect du vivant.

Montre-moi ton humanité au lieu de t’enorgueillir de ton ignorance et ta brutalité. Ne perpétue pas la violence, mais fais de l’Océan une cathédrale de la vie. Ta puissance, papa, c’est ton humanité, ta sensibilité et ta bienveillance à l’égard de tous les êtres qui peuplent notre planète bleue.

Papa, accroche ton fusil au grenier et emmène-moi plonger.

*     *    *

Ludovic DOUTRELEAU

Que nous enseigne le confinement ? Le regard de François Sarano sur France inter

Le regard de François Sarano, plongeur et océanographe, à écouter sur France inter, lors de l’émission “Grand bien vous fasse ! ” du 23 avril 2020. Avec Daniel Fiévet, il livre sa vision sur le confinement.

Que nous enseigne le confinement ? Comment se préparer au monde d’après ? La vision d’un océanographe, François Sarano.

Extrait :


 

et le podcast complet :

https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-23-avril-2020

L’océanographe a donné sa vision du confinement, il est revenu sur son expérience de confinement, avec un requin blanc, et a donné sa vision sur l’après :

“on ne s’en sortira qu’ensemble !”

Aller  plus loin : “Intentionnellement, cet animal sauvage est venu demander de l’aide” et  Les baleines aussi ont des langues régionales.

 

et aussi :

Réouverture de la boutique en ligne de Longitude 181 !

Réouverture de la boutique en ligne de Longitude 181 !

La boutique LONGITUDE 181 est a nouveau opérationnelle ! N’hésitez pas à la consulter  pour nous soutenir, pour vos prochains  cadeaux , pour y trouver des  articles écoresponsables .  Et revenez-y régulièrement car des surprises vous y attendent semaine après semaine !

Si vous ne l’avez pas encore visitée sous sa nouvelle version, n’hésitez pas:  notre nouvelle boutique plus ergonomique, plus claire , avec de nouvelles fonctionnalités ( livraisons en point relais,  frais de livraison groupés, affichage des articles détaillé,..)  devrait vous enchanter!

Attention cependant ! Du fait de cette période de confinement, puis de déconfinement progressif, seule la livraison par Colissimo à domicile sera possible et nous vous demandons de l’indulgence pour des délais de préparation et d’expédition rallongés (un seul envoi par semaine, afin de limiter les déplacements de nos bénévoles).

Comme vous le savez, ces ventes comptent pour une part non négligeable dans notre budget annuel d’association entièrement bénévole et non financée par les pouvoirs publics. C’est le prix de notre totale indépendance, mais cela signifie aussi, que sans votre soutien, nous devrons réduire le nombre de nos actions et interventions en faveur de la protection de l’Océan que nous aimons tant.

En attendant , à l’approche des fêtes des mères et des pères, mais aussi de vos anniversaires et autres occasions de faire plaisir utilement, consultez :
https://boutique.longitude181.org/

 

Vulgarisation scientifique : les cachalots sur “La boîte à curiosité”

Vulgarisation scientifique : les cachalots sur “La boîte à curiosité”

Samedi 25 Avril, John, co-animateur de l’Antenne Régionale Occitanie de L181, était l’invité de Marie, youtubeuse créatrice de “La boîte à curiosités” pour un évènement scientifique et artistique sur www.twitch.tv pour parler de sa passion pour les cachalots.

Une première réussie

Pendant que Marie réalisait, à main levée, une très jolie baleine à bosse sur le mur derrière elle, tout en animant la cession (une vraie prouesse !), John déroulait sa présentation de vulgarisation scientifique sur les cachalots. Les internautes connectés, avaient la possibilité, via un “chat”, de poser leurs questions en direct live, à John comme à Marie. Là aussi, une prouesse de dérouler un sujet tout en ayant l’oeil sur le fil de la conversation. Un public, averti, intéressé et actif, avec des questions souvent pertinentes mais qui ont toutes trouvé réponse.

Le temps fut suspendu

Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, la baleine fut terminée avant la présentation, tant les échanges et le plaisir d’apprendre dans une atmosphère détendue était là. Plus de 50 minutes, où même l’émotion s’est invitée, quand le souvenir de la vibration sonore des rencontres avec les cachalots, ou encore des immersions avec les baleines à bosses ont été évoquées. Une belle respiration, en tous cas, en compagnie de ces maîtres de l’apnée, avec de la science, mais aussi de l’art et de l’humour, puisque les participants ont aussi voté pour que l’on appelle dorénavant les petits des cachalots, LES CACHALOUSTICS !

Longitude 181 bien représentée

Largement évoquée par les deux animateurs, L181 était à l’honneur, ainsi que François Sarano pour son ouvrage “Le retour de Moby Dick”, paru chez Actes Sud. Cet ouvrage a été déclencheur de passion chez nos animateurs, tout comme  le beau livre d’art de Stéphane Granzotto “Cachalots”, réalisé dans le cadre de nos missions d’études à l’Ile Maurice.

John a présenté le logiciel d’écoute des sons des cétacés (et autres éléments de faune marine) “Whalesound” qu’il a créé pour Ocean Academy. Vous pouvez le retrouver en téléchargement gratuit, en suivant ce lien : Les téléchargements de L181

La baleine terminée, la bibliographie présentée, Marie de La Boite à Curiosités vous attend sur son canal youtube prochainement. Vous pourrez y visualiser cette présentation que nous espérons ensuite relayer sur la chaîne L181, en espérant une prochaine édition.

Patrice BUREAU
Président de L181

Faites comme John, rejoignez LONGITUDE 181, Porteur de la voix de L’Océan !

Mission Sphyrna-Odyssey “Quiet sea”, une occasion unique d’écouter la faune sauvage

Mission Sphyrna-Odyssey “Quiet sea”, une occasion unique d’écouter la faune sauvage

Suite à l’annonce par le gouvernement des mesures de confinement destinées à lutter contre l’épidémie du Coronavirus, le monde est comme figé. Cette mesure exceptionnelle a pour conséquence un ralentissement sans précédent des activités maritimes en méditerranée qui en temps normal supporte l’un des trafics les plus denses au monde. Des scientifiques de l’université de Toulon saisissent cette chance.

Une Occasion unique d’écouter enfin le “Monde du Silence”

Au sein de l’Université de Toulon, se trouve le Laboratoire d’Informatique et Système dirigé par le Professeur Hervé Glotin. Ceux qui suivent Longitude 181 et notamment le programme Cachalots, en ont déjà entendu parlé. En effet, il s’agit de l’équipe scientifique qui, en plus d’avoir mis à la disposition de notre association un système innovant d’enregistrement des sons émis par les cachalots pour nos missions à l’Ile Maurice, analysent ces enregistrements et nous restituent des données exploitables pour une meilleure connaissance de ces animaux sauvages et méconnus.

La société SEAPROVEN, au travers de son fondateur Fabien de Varenne, fourni quant à elle une logistique très particulière de drones marins de surface avec une format tel qu’un important matériel scientifique peut y être embarqué. Les drones Sphyrna étant complètement silencieux en dérive, ils ne pollueront pas les mesures. Entièrement électriques, il permette de positionner les instruments et éventuellement de quadriller une zone, pendant des heures sans aucune intervention humaine.

L’arrêt brutal des bruyantes activités humaines a eu rapidement des effets sur les comportements des animaux sauvages, sur terre, comme en mer.

Ayant habituellement fort à faire pour obtenir des résultats dignes de ce nom sur des enregistrements sous marins concernant, notamment les cétacés sur la zone Pelagos en Méditerranée, H. Glotin, titulaire de la Chaire Intelligence Artificielle et Bioacoustique (CNRS LIS DYNI, Toulon), en collaboration avec Seaproven, SMIoT et dans le cadre du Pôle INPS, a proposé ce protocole ‘Quiet Sea’. Les résultats de cette campagne pourront être, de plus, très utilement comparés à ceux de la précédente, effectuée avec des activités humaines à leur rythme normal en septembre 2019. Il est probable que dans la période à faible anthropophonie (bruits des activités humaines), les temps de présence en surface des cétacés soient allongés, notamment pour les Ziphius et les cachalots, et que les formes de leurs trajectoires 3D soient différentes de celles relevées lors de la première mission Sphyrna-Odyssey.

Longitude 181 à bord

Cette opportunité, n’a pas échappée à François et Véronique Sarano, co fondateurs de notre association et ceux -ci, une fois les autorisations obtenues, participeront à la derniére semaine de cette expédition.

Mais d’ores et déjà, deux membres de l’équipe, adhérentes de L181, sont à bord et nous retransmettent des informations pour vous les faire partager.

Une vidéo vaut mieux qu’un long discours

De mémoire de plongeurs, de plaisancier, de vacancier, ce que vous allez voir et entendre ne s’est certainement jamais encore passé dans votre vie, si vous êtes habitué des rivages bruyants et sur fréquentés de notre grande bleue.

Alors n’attendez plus, pour un plaidoyer à changer toutes nos façons de penser la relation aux autres habitants de cette planète, c’est ici : quietsea1 Au bonheur des grands dauphins

 

Patrice BUREAU

Président de L181

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Malgré le confinement, le pillage continue

Malgré le confinement, le pillage continue

Fabrice Nicolino, journaliste militant de toujours, que nous avons rencontré lors du dernier Festival de Montier en Der, vient de commettre un article fort intéressant et révélateur de l’état d’esprit de ceux, qui, de Voix de l’Océan, ne porteront, pour nous, jamais le nom de “pêcheurs”. Vous le trouverez ici en intégralité, tant il est juste et fort de lui donner un maximum d’écho.

Des flibustiers soutenus par des subventions publiques

On s’en doutait un peu, le désastre n’est pas pour tout le monde. Le confinement frappe de plein fouet les pêcheurs artisanaux, dont des marchés essentiels – l’Italie, l’Espagne, les cantines, les restos – ont fermé. Ce que voyant, les mareyeurs – les grossistes – se planquent, et les prix en criée s’effondrent. Dans ces conditions, il est inutile de sortir en mer, et les pêcheurs français sont à l’arrêt. Ce pourrait être une merveilleuse nouvelle pour les maquereaux, les dauphins, les araignées, les calmars, les anchois, mais finalement, non. Car de gros salopards s’en donnent à coeur joie en ce moment même. Ce sont des chalutiers industriels de 86 à plus de 100 m de long, qui se moquent éperdument du marché parce qu’ils congèlent aussitôt leurs prises. En une nuit, l’un de ces monstres peut figer dans la glace 250 tonnes de poisson, quand un petit pêchou n’en attrape au mieux que quelques tonnes, parfois 500 kg.

On connait le nom de certains de ces flibustiers : le Franck Bonefaas, anglais de 119 m. Le Prins Bernhard, français de 86 m. L’Annie Hillina, allemand de 86 m. Le Sandettie, français de 86 m. En ce moment même, ces quatre, et probablement d’autres, ratissent le Golfe de Gascogne, soutenus comme toujours par des subventions publiques criminelles.

Sans surprise non plus, on trouve parmi les profiteurs coutumiers des gens en charge du dossier de la pêche en France, comme un certain Antoine Dhellemmes, dirigeant de l’entreprise France Pélagique, aux mains d’un proprio de chalutiers géants. L’ami des poissons est aussi le vice-président du surpuissant Comité National de Pêches.

L’ancien marin pêcheur Charles Braine, président de l’association Pleine Mer, écoeuré : ” Il y a de quoi crier au scandale ! Ces bateaux aux capacités démesurées ne devraient même pas exister, et leur utilisation en période de crise est d’un opportunisme abject, qui tue l’environnement et les pêcheurs artisans.”

Sea Shepherd : “L’Etat doit prendre ses responsabilités et faire interdire les navires-usines dans les eaux françaises.”

Pour une pêche artisanale et responsable !

Pour notre part, la position officielle de Longitude 181 a toujours été claire : nous ne sommes pas opposés à la pêche, du moment qu’elle reste artisanale et gérée de façon durable pour la ressource (sans navires-usines ni engins de pêche destructeurs comme les chaluts). La pêche doit néanmoins être évaluée, non pas seulement au regard des besoins de l’espèce humaine, mais de l’ensemble de la chaîne trophique Océane. Nous n’avons pas le droit d’affamer les autres espèces sauvages pour satisfaire nos appétits et surtout notre gaspillage ! L’espèce humaine est omnivore alors que beaucoup d’autres espèces, marines notamment, ne dépendent que d’une seule source d’alimentation pour vivre ! Nous avons le choix, et nous le savons… pas elles…

Patrice BUREAU

Président de L181

Rejoignez LONGITUDE 181, Porteur de la voix de L’Océan !

 

Et pour lire d’autres articles de Fabrice Nicolino : https://charliehebdo.fr/themes/ecologie/

L’origami des océans pour petits et grands !

L’origami des océans pour petits et grands !

Il est temps d’activer tes doigts ! Prépare tes feuilles, plis et pliages, Ocean Academy te propose des modèles d’origami venant tout droit des océans …

L’origami : quésaco ?

 

Connais-tu l’origami ? C’est un art ancestral du pliage de papier qui nous vient tout droit du Japon ! Grâce à un morceau de papier, en général de forme carrée (blanc, de couleur ou à motifs), tu obtiens des figures en tout genre. Aujourd’hui, nous te proposons (petits et grands) de t’essayer à l’art du pliage sur le thème des océans. Il te suffit de voguer au grès du texte ci-dessous et d’appuyer sur l’animal qui t’intéresse ! 

 

A la découverte du monde marin

Lorsque la journée se termine et que les bateaux rentrent au port, on peut admirer le soleil se coucher à la surface de l’eau. Il est alors temps de s’asseoir au bout de la jetée pour assister au spectacle qui se prépare … 

Soudain, les dauphins sautent tels des acrobates hors de l’eau, accompagnés des raies volant à travers les vagues et des tortues de mer, petites et grandes, voguant au grès des courants. La pieuvre se déplace avec ses huit bras pour rejoindre son abri, le crabe fait claquer ses pinces et l’hippocampe, cheval des mers, se confond avec les coraux peuplés de poissons.

Quelques bulles remontant à la surface laissent deviner les cachalots endormis d’un oeil, en chandelle, tandis que  le requin, seigneur des océans, caresse de son ventre le sable doux. 

Il est alors temps de rentrer à la maison. Mais si tu trouves un coquillage sur le chemin du retour, tu auras peut être la chance d’entendre le chant merveilleux des baleines … 

N’hésite pas à nous envoyer tes plus belles réalisations sur notre page Facebook ou en nous taguant sur ta photo et à nous soutenir juste ici

En Bonus : l’origami d’une grenouille sauteuse et la vidéo du pliage du bateau, c’est cadeau ! 

A tes pliages !

Si vous souhaitez nous soutenir dans nos actions et projets, devenez adhérent Longitude 181 !

 

Le monde sous-marin raconté aux enfants par François Sarano le 29 avril à 14h !

Le monde sous-marin raconté aux enfants par François Sarano le 29 avril à 14h !

François SARANO,  sur invitation de Cosmos – culture et écologie,  vous propose  un Rendez-vous  Rencontre  pour les enfants et les familles  : Le monde sous-marin raconté aux enfants le Mercredi 29 avril à 14h. François Sarano présentera le film Océans de Jacques Perrin/Jacques Cluzaud  et répondra aux questions des enfants.

Une séance proposée par Cosmos – culture et écologie , et FilmoTV

crédit : pascal KOBEH et Galathée films

Dans le film Océans de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud (Doc, Fr, 2009, 1h44, coul.), Jacques Perrin nous entraîne, avec des moyens de tournage inédits, des banquises polaires aux tropiques, au cœur des océans et de ses tempêtes pour nous faire redécouvrir les créatures marines connues, méconnues, ignorées. L’océanographe François Sarano, témoin exceptionnel des océans et conteur hors pair du monde sous- marin, a été le conseiller scientifique du film. On l’y voit nager avec le grand requin blanc…

 

crédit Cosmos

François Sarano présentera le film et répondra aux questions des enfants.
Une séance proposée pour faire entrer le monde sauvage dans notre monde confiné, souvent éloigné de la nature en cette
période, pour offrir aux enfants un moment d’évasion, d’émerveillement et d’apprentissage, en compagnie d’un des grands passeurs du monde sous-marin, pour apprendre du monde sauvage et réinventer notre rapport au vivant et notre place sur la planète.

 

Comment assister à la séance ?
 Présentation et rencontre sur Zoom, avec relais sur Facebook et YouTube, diffusion du film Océans sur la plateforme de VOD FilmoTV, au tarif préférentiel de 1,99€, uniquement pour cette séance.

Lien vers la séance : https://us02web.zoom.us/j/86956269216

 

François Sarano
Océanographe passionné, plongeur professionnel, écrivain, il a été le conseiller scientifique du Commandant Cousteau, de Jacques Perrin sur le film Océans. Auteur de plusieurs livres sur les cachalots et les océans, notamment Le Retour de Moby Dick (Actes Sud, 2017), il publie en janvier 2020 un livre d’entretiens avec Coralie Schaub, François Sarano – Réconcilier l’homme avec la vie sauvage (Actes Sud). Fondateur de l’association Longitude 181, il étudie avec son épouse Véronique, depuis plusieurs années, les cachalots au large de l’île Maurice. La vie sauvage comme source de quiétude, de sagesse et d’enseignements est au cœur de son approche et de sa philosophie.

Cosmos – culture et écologie

  • l’association Cosmos – culture et écologie propose une programmation culturelle et cinématographique autour de l’écologie, dans toute sa transversalité, en lien avec le vivant, à destination de tous les publics – adultes, enfants et familles, scolaires et étudiants.
  • Cosmos – culture et écologie propose durant le confinement :
    – des « Rendez-vous Cosmos » en ligne
    – des « Rendez-vous Microcosmos » en ligne, pour les enfants et les plus jeunes (les micro-spectateurs !)
  • L’océanographe François Sarano a été le premier invité des Rendez-vous Cosmos,  en Métropole de Lyon. Il a proposé un récit en images autour du thème « Océans, dernier  territoire sauvage », lors de deux séances, dont l’une dédiée à onze  classes de CM1-CM2 de Rillieux-la-Pape. France 3 était présent pour un reportage, diffusé le soir-même au journal télévisé :
    https://www.youtube.com/watch?v=AxtXHINVmyQ&t=11s

Remerciements à Pathé et à Galatée Films.