Une Raie MANTA victime de la folie des hommes sur l’île de LA REUNION…

La pèche « préventive » aux requins menée par les autorités sur l’Ile de La Réunion capture de nombreuses prises accessoires dont des espèces protégées voire menacées. Emblématique de l’attraction sur les animaux océaniques des appâts disposés à la côte, après un grand requin blanc abattu le 15 octobre 2015, c’est une raie Manta qui en a été victime dernièrement. Quand cessera-t-on l’absurde ? 

Le nouveau « Comité de Sécurité » mis en place par les autorités, contraint au devoir de transparence vient de publier les statistiques de pêche aux requins pour le mois de septembre (avec un mois de retard) :

http://www.info-requin.re/IMG/pdf/synthese_30_-_septembre_2019.pdf

 Par conséquent, les résultats des opérations cumulées au frais du contribuable français sont les suivantes à ce jour :

On en est à 399 requins tigres et bouledogues tués.

En pure perte, puisque l’accès à l’Océan est toujours extrêmement limité pour certains usagers qui ne souhaitent pas se résoudre à respecter les règles élémentaires de sécurité imposée par la pratique d’un sport en milieu naturel.

Didier Dérand, membre du collectif d’associations* dont L181 fait partie, rappelle aux autorités dans sa dernière communication officielle :

 «  Le requin tigre vit au large et se trouve probablement attiré vers les milieux côtiers par les déchets ramenés par les cours d’eau, la pollution côtière (eaux usées), les rejets organiques (sacrifices animaux, déchets de pêche et de poissonneries), les appâts immergés par le CSR, etc….

  •  C’est un éboueur des mers, intéressé essentiellement par les cadavres : il est très peu impliqué dans les accidents avec l’homme,
  •  Les études génétiques menées par l’université de la Réunion et des universités australiennes ont montré la grande vulnérabilité de ses populations dans la zone,
  • Il est déjà, comme le requin bouledogue, inscrit sur la liste rouge de l’UICN avec un statut « quasi menacé d’extinction » principalement du fait de la surpêche. 

En fait, le requin tigre sert surtout au CSR à “faire du chiffre”…. 

Ne pourrait-on au moins revenir à des pratiques de pêche plus rationnelles et relâcher les requins tigre capturés ? »

 Autre aspect catastrophique en terme de biodiversité, c’est que, malgré le fait que les partisans de cette « pèche préventive ciblée » affirment contre vents et marées, que leurs appâts n’attirent pas (et réclament au passage à être autoriser à passer aux appâts frais, donc encore plus attractifs à longue distance), le taux de prises accessoires atteint les chiffres effarant de 67% ! (lien vers tableau détaillé). Se targuant de 81% de relâche d’animaux encore vivants, combien de ceux-ci mourront plus tard ? Comment se fier à ces chiffres en l’absence d’observateurs indépendants à bord des bateaux ? Comment fermer les yeux sur une liste d’espèces aussi diverses que précieuses pour un éco système déjà si fortement malmené par l’homme ?

La raie Manta est un symbole fort, voire une passion pour nombre de plongeurs… Nous ne pouvons rester muets devant de telles absurdités…

 

 

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*Sea Shepherd Conservation Society / Longitude 181 / Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS) / Sauvegarde des Requins / Requins Intégration / Tendua / Vivre Activement pour Garder Un Environnement Sain (VAGUES) / One Voice

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