Depuis de trop longs mois, la chronique est défrayée par les images chocs de dauphins morts suite à des actions de pêche, notamment dans le Golfe de Gascogne. Les pêcheurs rapidement montrés du doigt ne répondent pourtant qu’à la demande du “marché”. Et qui “fait” cette demande, si ce ne sont les consommateurs que nous sommes tous ? La vraie responsabilité de ces morts “collatérales” de cétacés repose en fait sur nos épaules à tous. C’est la ligne de Longitude 181, détaillée dans son manifeste “Sauvons l’Océan !”.
Un début virulent
En réaction à ces morts en augmentation de centaines de dauphins portant des traces de filets, et dont les corps sont retrouvés échoués sur les côtes françaises, Sea Shepherd lance alors une campagne pointant du doigt les pêcheurs et leurs méthodes.
Quelle position pour LONGITUDE 181 sur ce dossier ?
Longitude 181 a été créée sur le fondement d’un “partage durable et équitable des ressources de la mer au profit des populations riveraines locales“. Elle n’est pas contre les pêcheurs par principe, et a cherché à comprendre ce qui générait ces situations dramatiques. Ceci est exprimé clairement par notre porte parole et fondateur, François Sarano, sur le plateau de l’émission “C Politique” de France 5, le 31 mai. Rappelons, s’il est nécessaire, que François est Océanologue, embarqué pendant 13 ans sur la Calypso aux côtés d’Albert Falco, conseiller scientifique sur le film “Océans” de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud pendant 5 ans, Chevalier de la Légion d’honneur au titre de l’environnement pour la création et les actions de Longitude 181 et auteur d’ouvrages de référence sur notre relation avec le vivant.
L’intervention de François Sarano sur France 5, le 31 mai 2020
Un changement de position remarqué
Depuis, nous avons constaté que les “lignes” avaient bougé et que la “Voix de l’Océan” pouvait, une fois de plus, rassembler les passionnés de la vie sauvage que nous sommes tous.
“Si nous ne changeons pas drastiquement et urgemment nos habitudes alimentaires, il n’y aura bientôt plus de dauphins en France”, sur la page FB de Sea-Shepherd.
Bien entendu, cette réflexion dépasse largement l’hexagone et la “simple” question des dauphins qui émeuvent facilement l’opinion publique. Bien d’autres espèces sont concernées par cette pêche “collatérale” qui est un véritable massacre de la biodiversité océane, ne l’oublions pas.
Nous, consommateurs, avons entre nos mains le pouvoir de faire changer cela. “Liker” ne suffit pas, changeons nos habitudes alimentaires et soyons contagieux !!
Alors que faire à titre individuel ?
Partageons une phrase de Fatou Diome, auteure sénégalaise, issue du peuple pêcheur des Serères Niominka, qui vivent en harmonie avec les dauphins à bosse dans le delta du Sine Saloum : “Capitaines, carangues, dorades, espadons ou barracudas, les poissons s’acceptent différents, tandis que les humains se mènent des guerres de chapelle, se convertissent et s’uniformisent ; en mathématiques, ils s’y connaissent en division, mais ratent trop souvent l’addition.”
Pour agir concrètement sur nos habitudes de consommation, rejoignez la campagne PAS DE REQUIN DANS MON ASSIETTE et munissez vous du manifeste “SAUVONS L’OCEAN !“ pour agir au quotidien, où que vous soyez.
Patrice BUREAU
Président de L181