Longitude 181, au travers de son programme “Sensibiliser pour protéger” et notamment de “Ocean Academy”, donne la parole à la jeune génération. Ces ados hériteront directement de l’impact de nos actions actuelles. Qu’en pensent-ils ? Qu’est-ce qui les intéresse ? Aujourd’hui, nous lisons Arthur, 15 ans, qui s’est intéressé aux rorquals de Méditerranée.
“L’arrêt brutal de l’activité humaine, dû au Covid-19, fait soudainement redécouvrir au monde la faune et la flore qui l’entourent. Ainsi, quand les cerfs et les sangliers s’invitent en ville, les rorquals et les dauphins refont surface près de nos côtes. Mais est-ce vraiment une surprise d’apercevoir des rorquals au large des calanques de Marseille ?
Le rorqual commun
Le rorqual commun, deuxième plus grand mammifère marin après le rorqual bleu, peuple la majorité des océans y compris la Méditerranée occidentale. Avec ses 20 mètres de long et ses 70 tonnes, ce grand mammifère est toujours une espèce menacée.
Le rorqual commun vit surtout loin des plateaux continentaux, en eaux profondes. Il habite le talus continental (jusqu’à 600m) et se nourrit sur les versants des canyons, principalement de krill mais mange aussi des petits poissons pélagiques (harengs, anchois, sardines et capelans).
Le rorqual en Méditerranée
Il est l’espèce de baleine la plus présente en Méditerranée avec une population comprise entre 3000 et 4000 individus. La population méditerranéenne fait l’objet d’une surveillance accrue. Il n’est donc pas rare d’en apercevoir aux larges des côtes quand on navigue à environ 50 miles de celles-ci.
Cependant, à l’instar d’autres mammifères marins, il reste vulnérable face à l’important trafic maritime qui navigue sur nos océans. Victime de collision avec les grands porte-conteneurs, on le retrouve parfois échoué sur les plages.
Sur la Grande Bleue, du côté du Golf du Lion, le rorqual commun fait l’objet de recensement et d’observations accrues. Dans un article de Midi Libre, le chef d’unité du parc marin du Golf du Lion, Romain Hubert explique : “On sait que les espèces fréquentent nos eaux, mais où ? Quand ? En quelle quantité ? Il nous faut mieux les connaître si on veut mettre en place des mesures de gestion adaptées”.
Présent mais toujours menacé
Nous savons que ce géant des mers, bien que très discret, est présent en Méditerranée. Toujours classé comme espèce vulnérable (UICN), il est cependant assez facilement observable au large de nos côtes. Espérons que les actions menées sur nos océans soit bénéfiques à ce lévrier des mers.
Par ailleurs, sachons nous intéresser à cette faune marine qui nous entoure avec plus d’intérêt et de convictions et soutenons ceux qui la défendent toute l’année.”
Arthur, 15 ans, adhérent de L181et membre actif “Ocean Academy”